Novembre 2025 - Dalle mortuaire de Claude Waha (1558) et Catherine d'Aysaux (1560) dans l'église de Baillonville

Située contre le mur sud, au niveau du chœur, cette dalle mortuaire a été sculptée dans du calcaire noir de Meuse. Claude de Waha, membre de la noblesse luxembourgeoise et grand bailli de Poilvache, occupait également la fonction de 12ème seigneur de Baillonville. Il était marié à Catherine d’Aysaux.

L’œuvre est attribuée au maître sculpteur de Sclayn. Sur la tranche du monument, une inscription rédigée en capitales romaines mentionne les noms et fonctions des deux défunts. Au-dessus du gisant, on retrouve des blasons représentant les familles respectives, illustrant ainsi leur appartenance et leur statut au sein de la noblesse.

 

 

 

 

 

 

 

 

Maura Moriaux

Le patrimoine funéraire de l'église Saint-Hubert de Baillonville

Accéder à l’église de Baillonville ne présente pas de difficulté particulière. Depuis la fusion des communes en 1976, Baillonville fait partie de l’entité de Somme-Leuze, située à l’extrémité orientale de la province de Namur, à proximité des provinces de Liège, du Luxembourg. Lors de l’entrée dans le village, l’église peut être moins visible en raison de son clocher peu élevé et des arbres qui l’entourent, ainsi que du château voisin qui, par sa hauteur, attire davantage l’attention.

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Vol à l’église Saint-Lambert de Ville-sur-Haine

Ciboire du XIXe siècle de l'église de Ville-sur-Haine (CC-BY KIK-IRPA, Bruxelles, M040286)

 Le dimanche 21 septembre au matin la sacristine de l’église Saint-Lambert de Ville-sur-Haine a constaté la disparition du tabernacle et de son contenu. Le déroulement des faits reste difficile à reconstituer. Des funérailles ont été célébrées le 9 septembre à l’église. Depuis lors, elle était restée fermée. Des personnes ont donc réussi à s’introduire dans l’édifice entre cette date et le moment où le vol a été constaté, soit un peu plus d’une dizaine de jours.

Maitre-autel de Ville-sur-Haine photographié en 1968, on y aperçoit le tabernacle (CC-BY KIK-IRPA, Bruxelles, M040279)

Une partie d’un vitrail a été brisée et la protection grillagée censée empêcher l’accès a été cisaillée. Ces dégâts n’étaient néanmoins pas suffisants pour laisser passer une personne ou encore le tabernacle disparu. Il est plus que probable que le ou les auteurs des faits se soient simplement dirigés vers la porte d’entrée principale fermée par une serrure ancienne facile à crocheter puis à refermer une fois leur méfaits commis.

La porte du coffre-fort situé dans la sacristie a été entièrement découpée, les objets d’art qu’il protégeait ont été laissés sur place. Seul le tabernacle et son contenu, un ciboire et un reliquaire, ont été emportés non sans commettre quelques dégâts sur le maître autel et particulièrement sur le podium où une planche a été arrachée.

Ce fait divers nous rappelle que les églises restent une cible privilégiée pour le vol. Les lieux peu fréquentés parfois situés à l’écart des habitations comme c’est le cas de l’église de Ville-sur-Haine y sont particulièrement sensibles. Cette fois, ce ne sont pas les œuvres, difficiles à écouler sur le marché et à la valeur marchande toute relative, qui étaient visées. Les auteurs s’attendaient vraisemblablement à trouver des liquidités dans le coffre de la sacristie ou dans le tabernacle. Lorsque l’on sait ce que peuvent rapporter les collectes et la vente de cierges dans une petite église rurale, cette ambition et les moyens déployés pour y parvenir nous laissent souvent perplexes…Passé l’effet de surprise, il faut bien se rendre à l’évidence la réfection des dégâts occasionnés coutera bien plus que le fruit supposé de ce butin, sans compter le préjudice causé par cette profanation sur la communauté chrétienne.

Dans le cas du vol survenu à Ville-sur-Haine, la fabrique Saint-Lambert ne possède pas de photographies récentes des objets disparus. La seule source directement disponible reste alors la photothèque de l’IRPA. Tous les objets n’y sont malheureusement pas répertoriés, ce qui est le cas du tabernacle et du reliquaire disparus. De plus, la grande majorité des photographies sont en noir et blanc.

Que faire en cas de vol ?

Dès qu’une infraction est commise, il est essentiel de déposer une plainte au commissariat de police local. Il est indispensable de rassembler un maximum d’information sur les objets volés : fiche d’inventaire qui identifie l’objet, donne ses dimensions, le relevé des poinçons et des éventuelles inscriptions qui rendent la pièce unique, un constat d’état et des photographies récentes. Le récolement annuel de l’inventaire qui apparait souvent comme une tache laborieuse et ingrate prend ici tout son sens. Un inspecteur de police se chargera de recueillir votre témoignage et de noter la plainte dans un procès-verbal.  Une copie de ce dernier et une attestation de dépôt de plainte vous seront remises. Ces deux documents doivent être absolument conservés et transmis au service en charge du patrimoine de votre diocèse. Ils sont importants pour la suite de la procédure et pour d’éventuelles démarches administratives notamment vis-à-vis des assurances.

Ces documents sont également indispensables au CIPAR pour faire le suivi avec la cellule ART (Arts Research Team) de la police fédérale. Celle-ci peut bloquer une éventuelle vente sur le marché de l'art en Belgique ou à l'étranger, avant une restitution à la fabrique. 

Besoin d’un conseil ?

La prévention reste le meilleur moyen de lutter contre le vol et le vandalisme.

Le CIPAR a développé différents outils disponibles sur son site internet en accès libre pour lutter non seulement contre le vol et le vandalisme mais aussi contre d’autres sinistres comme les incendies et les inondations :

Chaque fabrique peut également obtenir un rendez-vous in-situ pour s’assurer de sécuriser au mieux son patrimoine mobilier en écrivant à l’adresse info@cipar.be

 

Samuel Christiaens

« L’art funéraire : comprendre, conserver, transmettre » Mémoire de pierre. Pierre de mémoire (Namur, le 10 octobre 2025)

La 7e journée de formation organisée par le CIPAR (Centre interdiocésain du Patrimoine et des Arts religieux, Belgique) a rassemblé des responsables diocésains, des membres de Fabriques d’église, des historiens d’art et des architectes. Parmi les orateurs, on a pu entendre de jeunes historiens, notamment membres du CIPAR, et des fonctionnaires de la Région Wallonne en charge des églises et des cimetières. L’importance du sujet retenu pour cette rencontre ne peut échapper à personne : les pratiques funéraires ne sont-elles pas un fait majeur depuis l’existence des premiers êtres humains ?

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555 années pour « Tous les Saints »

Bâtie au 12e siècle, l’église paroissiale de Blaton dans l’unité pastorale de Beloeil-Bernissart est un magnifique exemple d’architecture romane. C’est en 1470 qu’elle est consacrée à tous les saints.

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Contamination du patrimoine en bois par les insectes xylophages

Les demandes les plus courantes des fabriques d’Église auprès du service Patrimoine du diocèse de Liège concernent le mobilier ou les sculptures en bois attaqués par des insectes xylophages. Mais de quels insectes s’agit-il exactement ? Comment déterminer s’ils sont encore actifs ? Et surtout, comment s’en protéger ?

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Journée d'étude - Numismatics and Religion in the Low Countries

La Société royale de Numismatique de Belgique organise un colloque à propos des médailles religieuses des anciens Pays-Bas le 8 novembre 2025. C’est le premier colloque international sur le sujet organisé dans notre pays.

5th international conference of the Royal Numismatic Society of Belgium

8 November 2025 Royal Library of Belgium, Brussels

The contribution of numismatics to the political and economic history of the former Low Countries is commonly taken for granted by now. This conference will demonstrate that numismatics also sheds light on the religious history of the region, which is less acknowledged. Christian symbols – crosses, Agnus Dei, Globus Cruciger, etc. – have been depicted on coins, medals and tokens from the Middle Ages and Early Modern Period. Monasteries and bishoprics always had a seal and often minted coins. Many churches issued mereaux, which the faithful could exchange for goods and services. Medieval pilgrimages, often associated with the cult of relics, led to the creation of badges that pilgrims wore on their clothing, as well as stamped metal ex-votos that they left at the place of worship.

The Wars of Religion, begun under the reign of Philip II, turned the political destiny of the region upside down by separating the Northern (Protestant) and Southern (Catholic) Low Countries: Geuzen medals, tokens and medals of proselytism or satire are valuable witnesses to this. The Counter-Reformation initiated after the Council of Trent (1545-1563) set out to revive the devotion of the faithful by resortingto a new culture of religious images, which included devotional medals. These propaganda objects, which could be worn ostentatiously or hidden under clothing, honoured the Virgin, the saints, the Eucharist, the papacy, suffrage for the dead and other practices that were controversial with the ideas of the Reformation. They replaced the badges in the ancient pilgrimage sites, such as for Our-Lady-of Halle, and they flourished along the history of Catholicism in the region until the 20th century – think of the medals linked to the Marian apparitions of Beauraing and Banneux (1932-1933) – before fading under the effects of Vatican II and the secularization of Western Europe.

The presentations will showcase the manifold contributions of numismatics to the understanding of the religious history of the former Low Countries (North and South), from the Middle Ages to the present day, based on a wide scope of numismatic objects. Registration. Attendance is free but registration is mandatory for everyone before 20 October (contact: giel.verbeelen@hotmail.com, with pierre.petit@ulb.be in Cc). Attending the dinner after the conference (19.00 h, Cercle des Voyageurs) is offered to the speakers, to the working and corresponding members of the RNSB.

Other participants are welcome at the dinner for a fee of 60€.

Pierre Petit

«Tournai, la grâce d’une cathédrale» : vente-dédicace

La cathédrale de Tournai est le sujet du trente-cinquième volume (le premier consacré à une cathédrale hors de France) de la prestigieuse collection française "La grâce d'une cathédrale". Il s'agit d'un ouvrage de 300 pages avec 350 illustrations rédigé par plus de quarante auteurs. Le 8 novembre 2025 aura lieu une séance de vente-dédicace de 16h30 à 18h30 à l'Evêché de Tournai.

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Exposition permanente : « Maredsous, hier, aujourd’hui et demain »

©Abbaye de Maredous

À travers des textes et de nombreuses photographies, l’exposition évoque l’histoire de Maredsous : la famille fondatrice, les Desclée, ses Abbés mais aussi ses fondations que sont l’École abbatiale devenue Collège Saint-Benoît, l’École des Métiers d’art, les abbayes et prieurés en Belgique et à l’étranger dont Maredsous est à l’origine. L’exposition revient sur la vision de ce que fut le projet architectural et artistique de son architecte, le néo-gothique de Jean-Baptiste Bethune, dont certains éléments furent mis en compétition avec l’École de peinture de Beuron.

Les prestigieux bâtiments de l’abbaye sont placés en évidence en leurs caractères de lieu de vie de la communauté monastique, de sa spiritualité, de son sens de la liturgie et de son travail. Ainsi, l’histoire de la prestigieuse bibliothèque abbatiale est illustrée, à l’instar des remarquables collections d’orfèvrerie et de textile couvrant 150 ans d’histoire de l’art. Enfin, Maredsous est replacée dans son actualité d’abbaye vivante, s’ouvrant sur le futur.

Pour en savoir plus, cliquez ici.

A aller visiter jusqu'à la fin de l'année.

Commissaire : Gérald DECOSTER

CIPAR - Centre Interdiocésain du Patrimoine et des Arts Religieux