Le Génie du Mal de la cathédrale Saint-Paul de Liège classé Trésor de la Fédération Wallonie-Bruxelles
À l’aube du XIXe siècle, après que Saint-Paul a été choisie comme nouvelle cathédrale de Liège suite à la destruction de Notre-Dame-et-Saint-Lambert, le nouveau chapitre décida de rénover le mobilier du sanctuaire nouvellement désigné. C’est ainsi qu’une nouvelle chaire de vérité – toujours visible aujourd’hui – fut installée en 1843.
Une statue de Saint-Jacques (bois polychromé vers 1380) et l’œuvre en albâtre (1540/1550 et 1572) de Jacques Du Broeucq (1504-1584), conservées en la collégiale Sainte-Waudru, à Mons, étaient déjà considérées comme Trésors de la Communauté française. Depuis mars 2025, un troisième « Trésor » vient d’être reconnu par la même Communauté en la collégiale montoise.
EXPOSITION : Saints populaires, saints oubliés en Hainaut
Exposition au Centre d’Histoire et d’Art Sacré en Hainaut (CHASHa)
Le Centre d’Histoire et d’Art Sacré en Hainaut (CHASHa) présente, du 15 juin au 30 novembre 2025, une nouvelle exposition intitulée Saints populaires, saints oubliés en Hainaut. Celle-ci propose un voyage à travers plus de vingt siècles de spiritualité chrétienne, à la découverte des figures saintes qui ont façonné la mémoire religieuse, culturelle et artistique de la province.
Un héritage spirituel multiforme
Le Hainaut, riche d’un passé millénaire, porte les empreintes d’une ferveur religieuse profondément ancrée dans son territoire. À travers les églises, les abbayes, les sanctuaires et les traditions populaires, les saints ont occupé une place essentielle dans la vie des communautés. Ils ont été modèles de foi, protecteurs des cités, intercesseurs dans les épreuves, et sources d’inspiration pour les artistes. Pourtant, certains noms sont aujourd’hui encore familiers, tandis que d’autres sombrent peu à peu dans l’oubli.
Cette exposition donne un aperçu de l’histoire des cultes et des représentations des saints dans le Hainaut, en s’appuyant sur un ensemble d’objets patrimoniaux – statues, reliques, châsses, peintures, images pieuses, médailles – empruntés à des églises et institutions de la région.
Une traversée en quatre temps
L’exposition vous emmène à la rencontre des saints d’hier et d’aujourd’hui, au fil d’un parcours en quatre temps.
On commence avec les grandes figures des origines, comme saint Pierre, saint Nicolas ou saint Martin. Leurs histoires, souvent marquées par le martyre, ont inspiré des générations de fidèles et restent au cœur de nombreuses paroisses du diocèse.
Puis viennent les saints hennuyers, profondément enracinés dans notre territoire. Fondateurs d’abbayes, bâtisseurs de communautés ou pionnières spirituelles comme Marie d’Oignies, ils ont marqué l’histoire religieuse et culturelle de la région.
Certaines figures, autrefois très populaires, ont vu leur culte s’étioler avec le temps. L’exposition leur redonne une voix. Qu’ils soient vénérés ou oubliés, ces saints racontent notre mémoire collective, entre traditions disparues et souvenirs persistants.
Enfin, l’exposition s’ouvre sur la sainteté d’aujourd’hui, avec des figures plus proches de nous comme Thérèse de Lisieux, Mutien-Marie, Louise Lateau ou Carlo Acutis. Autant de visages modernes d’un idéal spirituel toujours vivant, ancré dans son époque.
Un patrimoine vivant, entre foi et culture
A côté d’une approche historique ou artistique est abordée une réflexion sur la place des saints dans notre société contemporaine, à travers des objets qui, au-delà de leur valeur patrimoniale, sont encore porteurs de sens pour les croyants, les communautés et les amateurs d’art sacré. Elle s’adresse tant aux connaisseurs qu’au grand public, désireux de mieux comprendre l’évolution des cultes, les dynamiques de canonisation et le dialogue entre mémoire religieuse et culture locale.
Informations pratiques
Centre d’Histoire et d’Art Sacré en Hainaut (CHASHa), Abbaye de Bonne-Espérance, Rue Grégoire Jurion 22 à 7120 Vellereille-les-Brayeux
Suite et fin d’un traitement de conservation et de restauration important : Le tableau du maître-autel de l’église Sainte-Catherine à Liège
La restauration et la remise en place d’œuvres monumentales sont souvent des aventures de longue haleine. Entre défis techniques, fragilité des matériaux et logistique minutieuse, chaque étape doit être soigneusement maîtrisée pour redonner vie au patrimoine. C’est le cas de la toile monumentale du maître-autel de Théodore-Edmond Plumier[1], « Le martyre de sainte Catherine », en traitement depuis 2018 après s’être déchirée sous son propre poids. Elle a enfin pu retrouver sa place dans le maître-autel, révélant à nouveau toute sa splendeur après la restauration.
Le programme du week-end du 31 mai et du 1 juin 2025 à l'église Notre-Dame de Villers-l'Evêque vous est dévoilé.
Notons que début mai 2025, la fabrique d’église de Villers a terminé l’inventaire de l'église. Une occasion de faire découvrir ou redécouvrir des pièces du patrimoine de l’église.
Samedi 31 mai
Dimanche 1 juin
De 10H00 à 12H30 Visites libres
9H45 Célébration dominicale festive.
12H30 Célébration d’un mariage Eglise accessible dans le respect de la célébration.
Après la célébration, un moment « protocolaire » suivi du verre de l’amitié Ouvert à tous, y compris pour les visiteurs.
15H00 Concert de la chorale paroissiale "Alors, je chante" avec la participation du duo "Bergamasque". Bernadette Olivy et Marie-Jeanne Zeevaert. Après la prestation, verre de l’amitié.
11H30 Visite guidée et commentée.
16H30 Visite guidée et commentée.
13H30 Visites libres.
15H00 Concert chorale de jeunes de l’UP.
Après la prestation, verre de l’amitié.
16H30 Visite guidée et commentée.
Jean-Claude Odeurs
Entretien de l’orfèvrerie liturgique : soyons prudents !
Parmi le patrimoine mobilier ancien conservé dans les églises, les objets d’orfèvrerie sont davantage sollicités dans la liturgie que d’autres types de biens. Utilisés plus souvent, ils requièrent alors un entretien plus régulier. Mais il est aussi tentant de vouloir leur rendre plus d’éclat. Surgit alors le danger de mauvaises restaurations : soyons prudents !
EXPOSITION : Trésors sacrés, reliques et reliquaires
L’église Saint-Vincent d’Haulchin vous accueille lors d’une exposition Trésors sacrés, Reliques et reliquaires. Cette exposition crée par Michael Deneufbourg, en partenariat avec la fabrique d’église Saint-Vincent vous invite à découvrir le culte des reliques dans le monde chrétien.
A travers de nombreuses pièces exposées en provenance des églises paroissiales des environs, de couvents et de collections privées, cette exposition vous propose de revenir sur les origines de cette pratique cultuelle, de la manière dont les institutions ecclésiastiques ont œuvré à la fois pour encourager ce culte mais aussi pour le contrôler, notamment via la production d’authentiques et ce malgré les critiques de la Réforme protestante du XVIe siècle.
L’Eglise catholique qui encourage le culte des saints, toujours plus nombreux, suscite un grand nombre d’échanges, les reliques se multiplient pour satisfaire une demande toujours plus importante. Les fidèles et le clergé conservent ainsi des parcelles de corps saints mais aussi des objets personnels. Cet engouement encourage également la production artistique, orfèvres, ébénistes, peintres, doreurs, sculpteurs et bien d’autres corps de métier sont largement mis à contribution pour permettre de présenter dignement et parfois avec faste, ces reliques à la vénération des fidèles. Ce culte contribue également à la production de nombreux récits historiques ou légendaires qui passionnent encore aujourd’hui les hagiographes, historiens chargés de l’étude des textes et de la confrontation des sources sur la vie des saints.
Le samedi 17 mai 2025, la paroisse Saint-Vincent accueillera solennellement une relique de sainte Madelberte, fille de saint Vincent de Soignies et de sainte Waudru de Mons.
Samuël Christiaens
Colloque le 16 mai : Les reliques en tension. Rivalités, menaces et destructions d’objets sacrés à l’époque moderne (ca 1500-1815)
Les reliques connurent, on le sait, une large popularité durant les trois derniers siècles de l’Ancien Régime. On pense bien entendu aux restes des bienheureux portés d’ancienneté sur les autels, dès le haut moyen âge souvent, ou à des objets liés au Christ ou à la Vierge. Mais aussi aux ossements extraits massivement des catacombes à partir du XVIe siècle. Sans oublier ceux de saints modernes. Ces corps ou parties de corps purent parfois connaître des moments agités.Les affrontements confessionnels menacèrent, voire amenèrent la destruction de restes sacrés. On pense aux guerres de religions, mais également aux conflits qui opposèrent Etats protestants et catholiques aux XVIIe et XVIIIe siècles. La période révolutionnaire mit également à mal nombre de reliques. En cause tantôt un mépris envers des objets considérés comme superstitieux, tantôt l’appât du gain suscité par les orfèvreries précieuses qui les contenaient souvent.
Mais au sein même du monde catholique, des tensions se firent jour également. Des rivalités purent survenir quant à la possession de corps saints. On vit ainsi des communautés de fidèles (paroisses, confréries) revendiquer chacune des droits à leur égard. Dans d’autres cas, des institutions ecclésiastiques ou bien des membres du clergé et des fidèles s’opposèrent à ce sujet. Sans aller jusqu’à la question de la propriété, le simple déplacement de reliques dans un autre édifice, voire même à l’intérieur de l’un d’eux, cristallisa certaines oppositions.
Ajoutons encore que des positions parfois diamétralement opposées entre autorités ecclésiastiques et fidèles ou clergé local quant à l’authenticité et par conséquent la licéité de l’exposition de certaines reliques purent susciter des difficultés. En particulier à la suite des canons tridentins et des dispositions conciliaires et synodales soucieuses de les mettre en application. Sans oublier les constats et critiques émis à l’occasion de visites pastorales.
Se pose aussi en conséquence, la question des réactions face à ces tensions d’autant plus marquées qu’elles touchent au sacré. Des procès, parfois interminables et coûteux, opposèrent les parties. Dans des contextes de conflits, des reliques purent être "enlevées" et dissimulées en attendant des temps meilleurs, en les enfouissant ou en les abritant derrière les murailles d’une ville voisine. Les déplacements sont ainsi engendrés par les transformations du rapport au sacré, la volonté d'éviter les contacts jugés superstitieux ou de préserver ce qui était devenu des éléments patrimoniaux. Avec parfois à terme des conséquences irrémédiables, que ce soit pour les reliques elles-mêmes ou leurs réceptacles. Au-delà, se pose également la question du solutionnement de ces crises et de la manière qui le vit mettre en œuvre (reconnaissance, procession, exhumation,…).
Ce colloque privilégie l’époque moderne et le tout début du XIXe siècle. La réforme catholique, les affrontements confessionnels, la montée du rationalisme et le renouveau catholique post-concordataire constituent des contextes variés susceptibles de multiplier les éclairages.
Ce colloque est organisé par le LabEX COMOD (Université Lyon 2) et le Centre de recherches en histoire du droit, des institutions et de la société, CRHiDI (UCLouvain Saint-Louis Bruxelles), avec le soutien du FNRS.
Programme
Accueil et introduction
9h15: Philippe Desmette - Les reliques de saint Etton : un enjeu au diocèse de Cambrai (XVIe – XIXe siècle)
9h40: François De Vriendt - Mons, chef-lieu du Hainaut, refuge des reliques lors des guerres du XVIIe siècle
10h05: Luc Duerloo - L’Infante Isabelle Claire Eugénie et la protection des reliques : une relation donnant/donnant
10h30: Pause-café
10h45: Nicolas Guyard - Le corps disputé : saint Firmin d'Amiens (XVIIe-XVIIIe siècles)
11h10: Eric Suire - Dérobées, déplacées, perdues… Les reliques introuvables du confesseur de Port-Royal, Nicolas Le Tourneux
11h35: Discussion
12h00: Repas
13h00: Gaël Rideau - Relique partagée, relique contestée. La relique dans la prière pour le temps au 18e siècle en France
13h25: Nicolas Balzamo - La Sainte Larme de Vendôme : controverse entre J.-B. Thiers et Jean Mabillon
13h50: Pause-café
14h05: Philipp Stenzig - Jean-Baptiste Thiers et les reliques
14h30: Camille Holvoet - Les reliques de l’hôpital Notre-Dame à la rose pendant l’occupation française
La participation à ce colloque est gratuite, mais sur inscription via ce formulaire avant le 13/05/2025.
EXPOSITION CIPAR (et conférence) : Vêtements sacrés, sacrés vêtements à l'église Saint-Denys à Grand-Axhe
Une chasuble n’est pas une dalmatique. Pourquoi le prêtre porte-t-il une chasuble violette pendant le carême et pas une verte ? Ces réponses et beaucoup d’autres encore, vous les obtiendrez en visitant l’exposition intitulée « Vêtements sacrés, Sacrés vêtements ». Cette exposition décrit donc l’usage des principaux vêtements liturgiques, leur fonction et leur histoire. Leurs couleurs, leur décor et leur iconographie sont expliqués ainsi que leur rôle dans la liturgie. Des conseils de bonne conservation terminent l’itinéraire.
L’exposition s’inscrit dans l'Année Textiles 2018 du CIPAR et elle a a été conçue conjointement par l’asbl et les membres du projet Ornamenta Sacra (UCL/IRPA/KUL), avec l’aide des étudiants de master en histoire de l’art de l’UCL.
Une brochure accompagne l’exposition. Cliquez ici pour en savoir plus.
Vernissage avec une conférence de Maura Moriaux et Emmanuelle Job le vendredi 23 mai 2025 à 19h.