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Monseigneur Delville, le nouveau président du CIPAR

Publié le 29/01/2020

L'équipe du CIPAR est heureuse d'annoncer que la présidence sera dés à présent assurée par Monseigneur Deville, évêque du diocèse de Liège. À cette occasion, Monseigneur Deville nous livre quelques mots d'introduction au sujet de sa nouvelle fonction. 

Mot du président :

Monseigneur Jean-Pierre DelvilleC’est une joie pour moi d’assumer la présidence du CIPAR en tant qu’évêque référendaire pour le CIPAR au sein de la Conférence des évêques de Belgique. Le thème me préoccupe depuis longtemps, en tant qu’historien et homme d’Église.
Quand j’avais vingt ans, je me rappelle avoir sauvé une chaire de vérité du XVIIe siècle, que le curé de mon village l’avait mise à la poubelle, dans les objets encombrants. Maintenant, elle sert d’ambon ! Quand j’ai été nommé bibliothécaire au Séminaire de Liège, j’ai entrepris, avec une équipe, le classement du fond ancien, car on avait perdu des incunables, par négligence. On a repéré ce qu’on avait perdu ; mais on a trouvé bien des livres précieux qu’on ignorait avoir et on a mis le tout à la disposition du public. Me voilà donc préparé pour le CIPAR ! C’est que notre foi chrétienne est ancrée dans un patrimoine culturel et spirituel qui remonte au moins à trois millénaires.
Le mystère d’une parole de Dieu qui répond aux interrogations de l’homme sur son destin, sur le sens de sa vie et sur la gestion de la société est ancré dans une culture qui se développe de manière diversifiée, riche de contenu et incontournable.
Oblitérer le passé, c’est s’aveugler pour l’avenir. Certes tout dans le patrimoine chrétien n’est pas de la même qualité ; et même dans la Bible, tout n’est plus d’actualité ; des pages sont rendues caduques par les progrès de la révélation. Pourtant on n’arrache pas les pages de la Bible qui ne sont plus d’actualité ; pas plus que nous n’arrachons de notre mémoire les faits du passé que nous regrettons et que nous voudrions oublier. Si on les garde en mémoire, ce n’est pas pour les sacraliser, c’est pour les interpréter avec discernement et nous orienter aujourd’hui grâce à eux. De même, dans nos églises et nos sacristies, se trouvent mille objets qui ne sont plus tous d’actualité ni d’usage. Les garder, les classer, les comprendre, les utiliser à bon escient, les exposer, les admirer, tout cela permet de vivre mieux notre foi aujourd’hui. Même quand une chose est devenue caduque à nos yeux, elle peut acquérir une nouvelle valeur aux yeux d’une autre génération. Et comme notre foi est incarnée, elle ne se dit pas et ne se célèbre pas sans un patrimoine religieux et culturel, matériel ou immatériel. Celui-ci doit être sauvé, mais aussi il doit être étudié, expliqué et exploité d’une manière renouvelée. Sa présence peut être porteuse d’inspiration pour le vécu de notre foi et la renouveler, par le regard nouveau que nous portons sur ce qui est ancien. Voilà donc la mission du CIPAR confirmée et validée par ma petite expérience et ma grande foi en Celui qui nous donne le salut !

Monseigneur Delville

Devise de Monseigneur Delville

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