CIPAR

Valoriser le patrimoine religieux tout en assurant sa protection !

Publié le 01/09/2023

Vous êtes gestionnaire de patrimoine religieux et vous désirez le valoriser, mais vous pensez qu’ouvrir votre église le mettra en danger ? Au contraire, il est avéré qu’une église ouverte n’est pas davantage la proie de vol, de vandalisme ou de faits de malveillance ! A la condition de respecter quelques mesures simples et de bon sens…

Ouverture des églises                               

Les églises constituent des lieux historiques d’expérience sociale et communautaire qui ont pour vocation d’être ouverts à tous ; le riche patrimoine mobilier qu’elles contiennent n’a de sens qu’en étant conservé dans son environnement et connu du grand public.

C’est pourquoi le CIPAR encourage l’ouverture des lieux de culte. Cependant, des mesures de prévention et de sécurisation sont une condition préalable à toute mise en valeur et, plus largement, à toute gestion saine d’un tel édifice. En effet, que ce soit vis-à-vis du vandalisme ou de sinistres tels que l’incendie ou les inondations, les églises sont des lieux à risques. Ancienneté, état de conservation souvent précaire, baisse de fréquentation, épisodes climatiques violents les exposent à des dégradations de tous types.

Bon sens et anticipation

Mais action de protection ne rime pas forcément avec technologie complexe ou onéreuse : de simples habitudes et des mesures de bon sens constituent souvent une base efficace pour réduire les risques. Rien de tel, dès lors, qu’une bonne anticipation des situations possibles !

Le CIPAR est à votre disposition !

Il n’en reste pas moins que la sécurité est une matière complexe qui peut représenter un réel défi pour les gestionnaires d’un édifice religieux. C’est pourquoi le CIPAR a développé un service d’accompagnement pour les conseiller, les orienter et réfléchir avec eux aux mesures à prendre pour concilier valorisation et protection de leur patrimoine. Le but de cet accompagnement n’est bien sûr pas de se substituer aux professionnels de la sécurité que sont les services de secours, la police ou les techniciens de différents secteurs, mais bien d’épauler ces fabriques en offrant un large aperçu des devoirs et obligations en termes de sécurité, des possibilités qui existent pour valoriser un bien, ou encore des personnes et des services auxquels ils pourront faire appel.

4 étapes

Cet accompagnement se concrétise par différents éléments en fonction de l’état d’avancement du projet de sécurisation :

1.S’informer: que recouvre la sécurité de biens religieux ? Quels sont les risques potentiels ? A quoi faut-il penser ? Quelles actions sont possibles ?

  • Une brochure: Le CIPAR vient de publier La protection et la sécurisation des églises paroissiales. Cette brochure représente un outil de gestion complet et est à disposition de tout gestionnaire de patrimoine, en téléchargement sur le site du CIPAR ou en version papier, sur demande, au prix de 15 euros.
  • Des séances d’information: le CIPAR donne, sur demande et gratuitement, des séances d’information axées sur la prévention de tous les types de risques : comment anticiper les menaces qui guettent le patrimoine de mon église ? Ces séances ont l’avantage de permettre un échange autour des expériences vécues dans les paroisses.

2. Evaluer la sécurité de son église: Mon église a-telle un bon niveau de sécurité ? Quels sont ses spécificités et ses points faibles ? Quels sont les éléments à surveiller en particulier ?

  • Un questionnaire d’auto-évaluation: Le CIPAR met à disposition de tout gestionnaire d’édifice religieux un questionnaire d’auto-évaluation des risques. Les questions qu’il contient permettent de passer en revue tous les aspects de la sécurité, de se poser les questions essentielles et d’engager au sein de l’équipe fabricienne une réflexion sur l’état des lieux de ces différents aspects.
  • Un suivi: Le CIPAR transmet à toutes les fabriques qui en font la demande un rapport reprenant les différents points défectueux ou lacunaires de la sécurité de leur église identifiés grâce au questionnaire d’auto-évaluation. Ce rapport explique les raisons pour laquelle ces éléments sont importants à surveiller ou ces manques à pallier.

3. Mettre en place des mesures préventives :

  • Des checks-lists: le CIPAR travaille à la réalisation de check-lists reprenant les mesures indispensables à respecter en fonction de la taille de l’édifice ou avant d’envisager son ouverture au grand public. Elles seront gratuitement à disposition des fabriques sur demande.
  • Un accompagnement personnalisé: en concertation avec le service patrimoine du diocèse concerné, le CIPAR peut conseiller une fabrique qui lui en fait la demande (ou l’orienter vers les professionnels adéquats) sur la manière d’améliorer la sécurité de tel ou tel élément de son église, ou sur la meilleure manière de valoriser de façon sécurisée un élément de son patrimoine.

4. Réagir en cas de sinistre:

  • Un accompagnement à la rédaction de plans d’urgence: Les gestionnaires d’églises qui contiennent un trésor (bien mobilier classé par la Fédération Wallonie-Bruxelles) sont désormais légalement tenus de rédiger un plan d’évacuation de leur trésor[1], leur permettant ainsi qu’aux services d’urgence de savoir comment réagir en cas de sinistre. Toutes les fabriques d’églises qui le désirent, même si elles ne sont pas dépositaires de trésor, peuvent rédiger un tel plan pour leur patrimoine mobilier. Le CIPAR est à disposition de toutes ces fabriques pour les informer sur le contenu attendu d’un tel plan, et les accompagner dans sa rédaction et dans sa transmission aux services d’urgence.

 

Bref, quel que soit votre projet et le patrimoine de votre église, le CIPAR est à votre entière disposition pour vous aider à concilier valorisation et protection de votre patrimoine, et plus largement pour vous aider à améliorer le niveau de sécurité et de protection de votre édifice. N’hésitez pas à faire appel au CIPAR !

Collaborateur référent pour les questions de sécurité : Léopold d’Otreppe, l.dotreppe@cipar.be, 0478758646

Léopold D’OTREPPE

[1] Paragraphe 5 de l’article 7 de l’arrêté du Gouvernement de la Communauté française du 15 décembre 2022 établissant les modalités de mise en œuvre du décret du 17 mars 2022 portant protection du patrimoine culturel mobilier.

Les dessins sont de Allilalu et la photo est de Maura Moriaux.

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