Les inventaires des églises de la commune de Libin : mission accomplie !

Cet été, les fabriciens de Libin se sont mobilisés avec l’aide du CIPAR en vue d’établir les inventaires de toutes les églises paroissiales du territoire communal. Les églises de Villance, Libin, Smuid, Transinne, Redu, Anloy ainsi que la chapelle de Glaireuse, toutes ont été répertoriées en moins de deux mois, grâce au soutien de la commune et à l’engagement d’une étudiante. Découvrons ensemble cette action.

Une première prise de contact en 2021

Certains fabriciens avaient déjà eu l’occasion de prendre part à une formation-inventaire dispensée en septembre 2021. Gaston Sinon, trésorier de la fabrique d’église de Villance, témoigne à ce sujet : « Nous avions conscience de l’importance de réaliser un inventaire du patrimoine et ce premier contact avec le CIPAR nous a permis de prendre connaissance de la méthodologie à mettre en application et des outils mis à notre disposition ».

2023 :  reprise du projet

Prenant conscience de l’ampleur du travail, les fabriques d’église ont programmé une nouvelle rencontre en avril 2023 afin de faire le bilan sur l’état d’avancement des différents récolements. Face à la quantité de travail qui devait encore être effectuée, les fabriciens ont finalement envisagé de mandater quelqu’un pour les aider. Daniel Bodson, président de la fabrique d’église d’Anloy, relate : « Nous avons eu plusieurs discussions avec Maura Moriaux (CIPAR), des suites desquelles nous avons jugé utile de faire appel à un étudiant, de préférence en histoire de l’art, pour nous aider à clôturer le travail. » Après avoir négocié un contrat d’étudiant avec la commune, acceptant ainsi d’assurer l’engagement, une collaboration s’est mise en place avec le CIPAR pour lancer un appel à candidature. Celui-ci a été diffusé par les canaux de communication communaux. « Dans les 24 heures qui ont suivi le lancement de l’annonce, nous avions trouvé notre perle rare ! ».

C’est ainsi que Solène Lecuivre, depuis lors diplômée en histoire de l’art, a été engagée. Disposant déjà d’une solide connaissance en matière d’inventorisation, elle a sillonné la commune pour découvrir, photographier et répertorier le mobilier religieux des paroisses, en compagnie des deux fabriciens-coordinateurs, Daniel Bodson et Gaston Sinon.

Une expérience riche de découvertes et de rencontres

Au sujet de son expérience, Solène Lecuivre évoque : « J’ai trouvé la mission qui m’avait été confiée très intéressante, j’avais l’impression de faire quelque chose d’important, nécessaire et utile aussi bien pour notre patrimoine que pour les institutions locales, tout en valorisant de façon très concrète mon expérience en histoire de l’art. » Au-delà de la découverte de biens mobiliers et de problématiques de conservation qui sont propres aux églises paroissiales, rencontrer les fabriciens a permis de mettre en évidence une réalité qu’elle n’avait jusqu’ici pas encore rencontrée : « Je me suis sentie utile auprès des fabriciens, c’était humainement très riche. »

Une source d’inspiration ?

Cette expérience inspirera peut-être d’autres fabriques d’église. Si tel est le cas, le CIPAR et les services diocésains se tiennent à leur disposition pour identifier les possibilités et les ressources disponibles pour établir leurs inventaires qui, rappelons-le, constituent un outil indispensable pour connaître, préserver, protéger et valoriser le patrimoine des églises paroissiales.

Contacts : info@cipar.be

Bravo à tous les fabriciens et à Solène Lecuivre pour leur investissement et merci à la commune de Libin pour son soutien !

Maura MORIAUX, CIPAR