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L'église Saint-Servais de Lantin : un patrimoine classé dans le diocèse de Liège

Publié le 07/05/2019

Classée monument historique, l'église Saint-Servais constitue un sanctuaire unique, remarquable et pittoresque avec son maître-autel, ses plafonds armoriés et ses pierres tombales relevées, dont celle de Gabriel Jacques de Salignac, Marquis de la Mothe-Fénelon, tombé à la bataille de Rocourt en 1742. Voici un focus sur cette église du diocèse de Liège. 

Vue extérieure de l'église Saint-Servais de LantinLa présence d’une église à Lantin remonte à l’époque médiévale. De ces temps anciens, seule subsiste la tour en tuffeau. En 1468, les Liégeois qui, fuyant la ville, y avaient trouvé refuge, périrent dans l’incendie allumé par les troupes de Charles le Téméraire. Il faut attendre le XVIIIe siècle pour voir s’ériger, de 1700 à 1712, l’église actuelle, en briques cuites in situ, deux fois plus large que la précédente. On doit cette reconstruction et une consolidation de la tour à l’Abbé Melchior Alexandre Verdin, curé de Lantin de 1689 à 1742.

L’édifice se compose de trois éléments distincts : la tour, le vaisseau et le chœur, accolés l’un à l’autre mais toutefois indépendants l’un de l’autre. Les volumes des toitures en ardoises résultent eux aussi d’une association peu conventionnelle : une flèche octogonale surplombe la tour ; le chœur et la sacristie sont surmontés d’une coupole tandis que les trois nefs du vaisseau sont réunies sous une toiture commune.

A toutes les étapes de la construction, Melchior Alexandre Verdin fit appel à des artisans locaux : Pierre Jacqmotte, maçon à Othée, les Decocq, charpentiers à Lantin, Salomon et Pierre Maréchal, menuisiers à Lantin. Avec le peintre Antoine Couppé et des artistes de renom comme Corneille Van Der Werck et Robert Verbure, ils firent du sanctuaire un ensemble monumental homogène, pittoresque et original.

En 1860, l’Abbé Lambert Springuel, curé de Lantin de 1851 à 1875, consentit d’importants travaux de restauration et d’embellissement. On lui doit, entre autres, l’installation des orgues et le dallage de pierre et de marbre. A cette occasion, on fit relever les pierres tombales et on les fixa dans les murs de l’église, ce qui leur évite, aujourd’hui encore, d’être foulées aux pieds et les protège de l’usure.

Sous le pastorat de l’Abbé Gérard Lovens, curé de Lantin de 1960 à 1984, les vitraux actuels remplacèrent les anciens, endommagés au cours de la seconde guerre mondiale.

Dans les dernières années du XXe siècle, la Fabrique d’Eglise, la Commune de Juprelle, la Région Wallonne et la Province de Liège unirent leurs efforts pour restaurer l’édifice.

Aujourd’hui, la Fabrique d’Eglise veille à ce que les travaux nécessaires soient effectués pour garantir la protection du patrimoine : avec son maître-autel de très bonne facture, sa statuaire, ses plafonds remarquables et ses pierres tombales dont celle de Gabriel-Jacques de Salignac, marquis de la Mothe-Fénelon, tombé à la bataille de Rocourt en 1746, l’édifice, classé monument historique, mérite la meilleure attention. Une maquette de l'église réalisée par Pierre Weber, de Battice, récemment acquise par la Paroisse et installée dans la nef est constitue un excellent point de départ pour une visite plus approfondie de l'édifice.

La fabrique de Lantin

Vue intérieure et maquette

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