Validation d’un inventaire en Brabant wallon
La réalisation d’un inventaire n’a jamais été autant au cœur des discussions de cette année avec la sortie de la brochure du CIPAR “Protection et sécurisation des églises paroissiales”. L’inventaire est une étape cruciale pour la bonne gestion d’une église mais également sa protection puisqu’il permet de faire état de ce qui se trouve dans les églises (en cas de vol notamment). Ce travail d’inventorisation est un travail méticuleux, qui demande du temps et de la précision. C’est pourquoi le CIPAR et le service diocésain du temporel mettent toujours un point d’honneur à aider et à soutenir les fabriques d’églises qui le désirent mais également à les remercier et à les féliciter lorsqu’un inventaire est terminé. C’est le cas de la fabrique d’église Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus de Nivelles en Brabant Wallon, que nous mettons à l’honneur dans cette lettre et qui a brillamment réalisé son inventaire.
A l’occasion de la validation de ce dernier, le CIPAR et le représentant du temporel du Brabant Wallon se sont rendus sur place pour rencontrer Georges Crunelle, membre de la fabrique.
Monsieur Crunelle, pourriez-vous vous présenter en quelques mots?
Je suis actuellement trésorier de la fabrique d’église. Mais j’ai également été, par le passé, président et secrétaire. Je suis entré en fonction en 2000.
Comment avez-vous connu le CIPAR?
J’ai entendu parler du CIPAR par Jean-Paul Etienne (président de la fabrique de la collégiale de Nivelles) qui m’a demandé si j’avais déjà vu leurs publications. Je m’y suis intéressé puis de fil en aiguille, il a été question des inventaires, etc.
Quel sens accordez-vous au patrimoine et à l’histoire de l’église? Que représentent-ils pour vous?
Au début, cela faisait partie du job et je ne me posais pas de question. Ensuite, est venu l’intérêt artistique, notamment avec les vitraux de l’église qui représentent de nombreuses scènes de la Bible. Ils sont un bon support pour le catéchisme et apprendre autrement aux enfants les événements bibliques. Je dirais que le patrimoine est important au niveau de sa fonctionnalité comme en témoignent les vitraux.
Comment avez-vous appris à réaliser un inventaire?
A l’origine, il existait un inventaire de l’église qui a été retrouvé lors de travaux. Mais, il n’y avait que quelques éléments répertoriés.
Je me suis basé sur la brochure du CIPAR qui concerne l’inventaire.
La brochure m’a aidé à adopter une bonne méthodologie. On peut suivre les étapes nécessaires au fur-et-à-mesure, et on est ainsi certains de ne rien oublier. Tout y est bien expliqué.
Aviez-vous une bonne vision de ce qu’il fallait reprendre?
On nous a dit de TOUT mettre (rires), mais dans “tout” cela reprend-t-il tout? C’est normal qu’il reste quelques zones floues.
Cela nous a, par exemple, permis de mieux entreposer et protéger tous nos textiles lors de l’inventaire. On peut être sûr que tout est ainsi repris à l’inventaire.
Qu’est-ce qui a été le plus difficile en envisageant la réalisation de l’inventaire?
De prendre le temps de le faire.
Comment pensez-vous exploiter cet inventaire?
En réalisant une petite brochure à l’attention des visiteurs pour mettre en avant l’histoire de l’église, l’intérêt artistique des vitraux et quelques anecdotes (la sculpture du Christ ressuscité exposée dans le choeur serait une copie d’un original présent dans la cathédrale des Saints Michel et Gudule à Bruxelles).
Mot pour la fin: avez-vous apprécié réaliser cet inventaire?
Quand c’est fait, c’est fait (rires). Il y a une certaine satisfaction lorsque c’est fini.
Les photos sont de Pauline Foglia
Georges Crunelle et Pauline Foglia