Exposition d’art contemporain "Le Voyage à Xhignesse" jusqu'au 11 septembre

Publié le 07/07/2022

L’église romane Saint-Pierre de Xhignesse, datant du XIème siècle, est classée au patrimoine exceptionnel de Wallonie. L’unité préservée de l’architecture et du site qui l‘entoure, le soin apporté à l’ornementation extérieure du chœur confèrent à cet édifice roman un charme et un caractère particuliers. Cet été, une exposition d’art contemporain Le voyage à Xhignesse, dont la thématique est celle de la Terre promise y est organisée.

Xhignesse Par des peintures, dessins, sculptures, installations ou céramiques, neuf artistes revisitent cette notion à la fois solidement ancrée dans des références historiques séculaires mais en même temps incroyablement ouverte et intemporelle.

La Terre promise renvoie à la notion de pays, d’identité mais également aujourd’hui à de nouvelles utopies liées à l’environnement, la nature ou la manière d’habiter le monde.

La Bible évoque la Terre promise en la décrivant comme un territoire où coulent le lait et le miel. A l’origine, le concept spirituel de Terre promise est lié à l'espoir de la restauration de leur pays pour les juifs vivant en diaspora ainsi qu’à l’idée d'indépendance et de liberté.

Cette notion est réinterprétée dans le Nouveau Testament et utilisée également par les Chrétiens en référence à la Jérusalem céleste, au Paradis, au Royaume des cieux, séjour des âmes sauvées par le sacrifice en Jésus-Christ.

Par analogie, la Terre promise figure tout lieu ou toute situation, quelquefois idéalisé ou difficile à atteindre, auquel l'Homme rêve d'accéder après avoir surmonté des épreuves pour parvenir jusqu'à lui. Chacun peut ainsi avoir sa propre définition de la Terre promise qui devient un synonyme des aspirations humaines les plus porteuses d’espoir.

Pour la première fois, les diagnostics des scientifiques sur l'état de la planète posent à l'humanité l’enjeu de sa survie à long terme. Cette thématique est au centre de nombreux travaux d’artistes contemporains dont Zeli Bauwens qui soulève les questions de l’équilibre environnemental, de l’empreinte écologique afin de conscientiser chacun pour que la terre promise ne devienne pas une terre compromise.

A travers les souvenirs de ses balades, Celeste Castelot crée un monde imaginé, un univers imaginaire qui pourrait exister…

Aymeraude du Couëdic dénonce une société axée sur le contrôle qui tend à uniformiser les individus, tous assujettis aux exigences d’un regard normalisé. La Terre promise devient orwellienne…

Dans sa sculpture De chair et de sang créée pour l’exposition, Agathe Dupérou évoque une statue de Xhignesse disparue, appelée Sainte-Anne trinitaire.

Directement inspiré par les paysages de Xhignesse et l’architecture de l’église, Dimitri Fagnoul évoque par le dessin et la peinture des réalités indicibles.

L’histoire et le parcours familial de Tamar Kasparian, sont discrètement présents en filigrane dans ses œuvres évoquant la nature, le minéral et le végétal.

La quête d’Elisia Poelman est contemplative. Réalisée dans l’église elle-même, son œuvre Promenade à Xhignesse dialogue avec le lieu et livre des « impressions » du quotidien, des instantanés de la vie dans la nature environnante.

Favorisant les matières naturelles (terre, pigments, matière végétale…), l’œuvre de Louise Van Reeth veut s’inscrire dans un réel tangible. Chaque élément est choisi pour sa singularité et sa présence visuelle.

Valérie Vogt présente un manteau marial, symbole iconographique depuis le Moyen-Age de protection.

Artistes : Zeli Bauwens, Celeste Castelot, Aymeraude du Couëdic, Agathe Dupérou, Dimitri Fagnoul, Tamar Kasparian, Elisia Poelman, Louise Van Reeth et Valérie Vogt.