CIPAR

Faire son stage au CIPAR

Publié le 27/10/2022

Pour la première fois, le CIPAR a eu le plaisir d'accueillir une stagiaire. L'équipe a ainsi pu compter sur la collaboration de Julie Vanzele pour la réalisation d'inventaires, le suivi de visites sur site et la création de documentation (fiches techniques, ...). Julie a également pu contribuer au montage de la future exposition du CHASHA. Elle nous raconte ici ce qu'elle a retiré de ces expériences.

Etudiante à l’UCL en deuxième année de master en histoire de l’art, j’ai depuis toujours été passionnée par la conservation-restauration et par la protection de notre patrimoine. C’est dans le cadre de mon mémoire, portant sur la restauration et conservation des textiles liturgiques, que ma promotrice, Caroline Heering, m’a renseigné le CIPAR afin que je puisse y réaliser mon stage dans un domaine qui me tient tout particulièrement à cœur.

En effet, le CIPAR, de par ses missions auprès des diocèses wallons de valorisation et de protection du patrimoine religieux, était d’emblée l’association idéale auprès de laquelle je pouvais envisager de nouvelles perspectives professionnelles.

Mon stage a commencé début mars 2022, d’emblée se sont organisées des visites sur sites. Celles-ci m’ont été d’un apport précieux dans ma formation d’historienne de l’art : elles m’ont en effet ouvert les portes d’un nouveau type de coulisses non muséales. J’ai pu y découvrir une réalité de terrain qui à ce jour m’était encore inconnue, celle de la conservation des objets liturgiques dans les églises. Lors de ces visites, j’ai pu observer des cas d’études intéressants en termes de bonnes pratiques, mais aussi de pratiques problématiques.

Ces journées de stage passées dans les églises m’ont progressivement permis de me faire un œil : c’est à dire comprendre et cibler les problématiques de conservation récurrentes, telles que les dégâts liés aux insectes sur le mobilier en bois, à l’humidité sur les textiles, ou encore les conséquences d’un rangement non adéquat.

Observation et prise de note sur site en vue de la réalisation d’un inventaire (© M. Moriaux)
Observation et prise de note sur site en vue de la réalisation d’un inventaire (© M. Moriaux)

Mon mémoire étant porté sur la restauration des textiles liturgiques, les découvertes de chasubliers et d’armoires dans les sacristies m’ont également permis d’envisager mon sujet d’une façon bien plus concrète qu’à travers des écrits ou des archives. Par le biais d’inventaires réalisés avec le CIPAR mais aussi d’une journée au CHASHa, je sais à présent comment regarder un vêtement liturgique, déterminer quels sont ses points sensibles en termes de conservation (par exemple les points de tension comme les coutures des épaules, les broderies, …), mais aussi évaluer une solution en termes de conservation préventive. Bref, à l’image d’un docteur qui examine un patient, les problématiques de conservation des textiles n’ont à présent plus de secret pour moi !

Premier essai au « facing » (une technique de conservation préventive visant à fixer les écailles d’une polychromie à l’aide de papier « japon » et d’un liant) (© M. Moriaux)
Premier essai au « facing » (une technique de conservation préventive visant à fixer les écailles d’une polychromie à l’aide de papier « japon » et d’un liant) (© M. Moriaux)

Je tiens donc à remercier le CIPAR pour m’avoir accueillie si chaleureusement. Mes stages auprès d’eux m’ont été d’un précieux apport dans ma formation, et m’ont permis de me plonger dans la réalité du terrain, ainsi que d’appréhender ma passion pour la conservation d’un point de vue inédit. Après mon master, j’envisage par ailleurs de me lancer dans une formation en conservation-restauration textile, et ce premier éveil concret aux problématiques de conservation textile me sera très certainement d’une grande aide.

 

Julie Vanzele

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