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Inventaires dans la commune de Lasne : la saga se poursuit !

Publié le 02/04/2024

Après Chapelle-Saint-Lambert et Plancenoit, deux nouveaux inventaires dans la commune de Lasne viennent d’être validés : celui de l’église Sainte-Gertrude à Lasne et celui de l’église Notre-Dame à Maransart. Retour d’expériences et partage avec les personnes qui ont œuvré à ces deux récolements.

Un peu de contextualisation

  Dans le sillage de l’exposition qui s’était tenue dans la commune en septembre 2023, plusieurs fabriciens s’étaient mobilisés pour répertorier leur patrimoine. Les préparatifs de cet événement avait d’ailleurs permis de susciter une conscientisation à l’importance de connaître le contenant des églises, en vue de mieux pouvoir le préserver. Actuellement, deux inventaires rejoignent le palmarès des récolements terminés dans la commune.

L’on ne le répètera jamais assez, ce qui rend véritablement un bon récolement possible est un travail d’équipe ! C’est précisément ce qui a été appliqué par les fabriciens de l’entité, qui ont rapidement compris l’intérêt de mutualiser leurs compétences pour réaliser cette tâche.

De Lasne…

L’église de Lasne est aisément repérable grâce à sa façade constituée en briques et en pierres. Edifiée en 1881 à l’emplacement d’un édifice plus ancien, elle abrite des biens patrimoniaux d’époques et donc de styles variés, qui rappellent des siècles de dévotion dans la localité.

Marie Boseret, fabricienne et auteure de l’inventaire de l’église à Chapelle-Saint-Lambert, disposait déjà d’une solide expérience en la matière et est par conséquent, venue prêter main forte au diacre Luc Pagacz pour réaliser celui de l’église de Lasne. « Laurent Temmerman, responsable du Temporel du culte à l’archevêché Malines-Bruxelles, m’avait demandé si j’étais intéressée de réitérer l’expérience en aidant une autre fabrique, et c’est ainsi que je suis entrée en contact avec celle de Lasne », nous confie Marie Boseret.

Après concertation, le binôme a ainsi pu travailler de concert : le travail sur site étant réalisé ensemble et l’encodage effectué par Monsieur Pagacz. S’il fallait toutefois citer deux petites complexités, tous deux rapportent : « les principales difficultés sont le manque de ressources in situ qui connaissent l’histoire de la paroisse, et qui pourraient en ce sens apporter des compléments d’informations sur les objets et leur utilisation. La prise de renseignements et de photos des biens mobiliers conservés en hauteur n’est pas toujours évidente non plus mais pour ce qui est du reste, c’est un exercice qui se réalise avec fluidité ».

Ceci étant, le binôme est unanime en ce qui concerne l’intérêt de l’exercice : « nous avons découvert beaucoup de choses, des objets qui ont une histoire ».
Qu’en est-il de la suite ? Marie Boseret répond avec enthousiasme : « je souhaiterais m’impliquer dans un nouvel inventaire, peut-être celui de l’église de Ohain ? »

…à Maransart

Au même titre que la fabrique de Plancenoit (lien de redirection vers l’article https://cipar.be/2023/12/01/nouveaute-dans-la-region-de-la-bataille-de-waterloo-leglise-de-plancenoit-integralement-inventoriee/), celle de Maransart a entamé son travail de récolement en 2022.

Edifice néogothique construite par l’architecte Coulon au 19e siècle, l’église de Maransart a vu plusieurs de ses secrets révélés lors de l’inventorisation du patrimoine qu’elle abrite. Françoise Bortels-Rose, historienne de l’art et principale auteure de l’inventaire, témoigne : « six dalles funéraires ont été redécouvertes grâce à ce travail, elles provenaient probablement de l’ancienne église romane. Nous avons également découvert que la cloche répertoriée par l’IRPA et datée de 1868 n’existait plus, mais que celle-ci avait été remplacée par une cloche ancienne produite en 1811 par des fondeurs français ».

« En termes de méthodologie, Madame Bortels-Rose rapporte que le manuel Réaliser l’inventaire d’une église paroissiale l’a beaucoup aidé : « c’était une ressource vraiment efficace pour identifier tous les biens, grâce au dictionnaire illustré compris dans le manuel ». Quant à la prise en main de la base de données, elle a pu compter sur l’aide de Bernard Coquel, représentant du vicariat du Brabant Wallon, et de Marie Boseret.

Parmi les éléments patrimoniaux qui l’ont marquée, Madame Bortels-Rose évoque : « répertorier les textiles liturgiques m’a semblé plus laborieux que le reste car c’est un patrimoine qui est relativement méconnu et qui nécessite des manipulations pour les photographies. Ce qui m’a particulièrement plu, ce sont les vitraux ! Ceux de l’église de Maransart sont sobres mais comportent tout de même des motifs évoquant les rayons du soleil et le Sacré-Cœur, je les ai trouvés à la fois humbles et attachants ».

Actuellement, il ne reste plus qu’à répertorier les églises de Ransbèche, de Ohain et de Couture. La saga-inventaire à Lasne se poursuivra dans les prochaines semaines !

Maura Moriaux

Toutes les illustrations sont de l'auteur

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