Une fiche pratique pour réaliser un check-up de son église
« Prenez soin de vos monuments et vous n’aurez pas besoin de les restaurer ». Cette phrase de John Ruskin, écrivain et historien de l’art britannique du 19e siècle, sonne comme une évidence. Et pourtant, les cas de bâtiments patrimoniaux qui se détériorent parce que des petits problèmes non résolus ont empiré, sont légion. Le CIPAR met à disposition des fabriques une fiche pratique pour réaliser régulièrement un contrôle de plusieurs points cruciaux.
Quand il est question de monuments anciens, il est souvent question de restauration coûteuse et difficile à mettre en place, ou de sinistres complexes à maîtriser. Ils sont pourtant souvent le résultat d’une réaction trop tardive à un problème au départ très limité. Or l’objectif pour tout gestionnaire de patrimoine est d’éviter d’en arriver à ce stade, de prévenir le problème plutôt que de devoir le résoudre.
Les églises ne sont pas épargnées par cette question. Plus encore, d’ailleurs, que tout bâtiment habité, celles-ci nécessitent un contrôle et un entretien réguliers. En effet, une église est un édifice dont le temps d’occupation hebdomadaire est en moyenne très limité. De ce fait, il est rarement chauffé, rarement aéré, peu fréquenté. Etant en outre souvent ancien et peu isolé, un petit problème peut rapidement arriver et empirer avant même d’être repéré. Il en résulte des édifices très sensibles aux risques d’incendie, de dégâts des eaux et de vol/vandalisme, qui nécessitent une surveillance plus rapprochée encore que celle qu’exige une habitation.
Pour faciliter le travail des fabriciens dans cette tâche, le CIPAR présente aujourd’hui une fiche pratique intitulée « Check-up de mon église ». Elle reprend 10 points importants mais faciles à contrôler et dont le traitement sera beaucoup plus léger s’ils sont détectés tôt. Une ardoise manquante, par exemple, peut être remplacée à moindre coût ; si elle ne l’est pas, l’infiltration d’eau créera rapidement des problèmes d’ampleur dans la charpente et les combles. De même, du lierre qui se développe sur un mur ne causera potentiellement pas de dégâts s’il est entretenu et maîtrisé ; s’il s’insère entre les joints et atteint la toiture, il sera rapidement à l’origine d’importants problèmes.
L’idée est donc que chaque fabrique puisse imprimer cette fiche et passe régulièrement en revue ces 10 points. Ils ne sont bien sûr pas les seuls à devoir être vérifiés mais ce sont les points à contrôler en priorité et le plus régulièrement. Parallèlement à cette fiche, les fabriques ont à leur disposition le questionnaire d’auto-évaluation des risques élaboré par le CIPAR qui leur permet de faire un passage en revue complet des aspects concernant l’entretien et la sécurisation de leur église, ainsi que la brochure La protection et la sécurisation des églises paroissiales disponible auprès du CIPAR.
Au-delà de ce simple questionnaire, c’est une logique de contrôle régulier et une prise de recul sur l’état de son église qui sont à adopter. L’objectif ? Maîtriser les coûts de maintenance et éviter d’en arriver à des situations que la fabrique ne pourra pas supporter financièrement, qui la rendront tributaire d’une aide extérieure plus difficilement garantie.
A vous de jouer !
Léopold d’Otreppe
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