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Église Sainte-Bernadette à Angleur : des livres inondés et des icônes endommagées

Publié le 21/09/2021

L’église est aménagée dans un bâtiment des années 1960. La salle est semi-enterrée par rapport à la hauteur du trottoir côté rue. La porte d’entrée a cédé sous le poids de l’eau. L’eau est rentrée aussi par les fenêtres sans que celles-ci aient été endommagées. L’eau est montée jusqu’à 1,70m. Dans la nef, les chaises et les autres pièces du mobilier ont flotté et se sont entrechoquées (harmonium, chaises, autel, etc.). Par conséquent, les dégâts y sont très importants. La sacristie, avec toutes les armoires et objets à l’intérieur, a été inondée à hauteur humaine.

Sainte_bernadette_après_le_sinistre
L'église réouverte juste après le sinistre

Une église aussi impactée par la montée des eaux impose une vraie réflexion autour de la gestion du mobilier endommagé. Chaque pièce, des bannières aux chaises, doit être étudiée selon des critères cohérents : intérêt historique ou artistique de la pièce, utilité dans la liturgie locale, attachement social,...

La moisissure sur les livres de prières

Les livres présentent tous beaucoup de moisissures noires et vertes. Ils sont tous mis à sécher ouverts au milieu. 

Deux restaurateurs ont fait des traitements sur les livres in situ lors de notre visite. Cependant, après examen des ouvrages concernés, l’évêché de Liège, le CIPAR et les restaurateurs ont évalué qu’au vu des dégâts très importants et irréversibles et sachant que les ouvrages sont encore édités aujourd’hui, ils pouvaient être détruits. 

Les moisissures sont des champignons microscopiques qui produisent des milliers voire des millions de spores. La moisissure active est laineuse et visqueuse, tandis que la moisissure non active est souvent sèche et poudreuse. 

                                                 

Que faire en cas de présence de moisissures sur des ouvrages en papier ?

Notons d’abord qu’il est toujours très difficile d’enlever ces moisissures.

Précisons ensuite que les moisissures actives peuvent se développer très rapidement, il importe donc de réagir rapidement. 

  • Les documents contaminés doivent être isolés, enregistrés et être traités par lyophilisation ou radiation gamma. Les traces de moisissure sèche peuvent être aspirées au moyen d’un aspirateur spécial muni d’un filtre HEPA. 
  • Pour la sécurité des personnes, quelqu’un sujet à des allergies doit absolument éviter tout contact avec le matériel infecté et les lieux contaminés. 
  • Il faut toujours manipuler des documents infectés muni de gants, d’une tenue de protection et d’un masque anti-poussières (P3).

Les icônes

Se sont également posées des questions concernant les icônes placées au fond de l’église. Ce sont des œuvres peintes sur support en bois. Elles ont été très attaquées par l’eau, surtout l’encadrement. Doit-on les garder ? Peut-on imaginer les restaurer ? A quel frais ? Cela montre qu’il faudra hiérarchiser les actions à entreprendre en concertation avec le service patrimoine de l’évêché et le CIPAR.

Les icones
Les icônes du fond endommagées

Source : http://www.arch.be/index.php?l=fr&m=fonctionnaire&r=faq-gestion-des-documents&p=conservation-des-archives-en-papier#10

Vinciane Groessens

CIPAR - Centre Interdiocésain du Patrimoine et des Arts Religieux linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram