Peut-on faire la fête alors que certains d’entre nous sont emmenés dans les hôpitaux, atteints gravement par le Covid, et que d’autres sentent que la vie les quitte, alors qu’ils ont encore bien des projets non réalisés ? En ouvrant le journal de ce 15 octobre, je lis ce qu’a décidé de faire le violoncelliste Sevak Avanesyan, belge d’origine arménienne. Sans invitation, il a décidé d’aller jouer de son instrument à Chouchi, dans le Haut-Karabakh, en trois lieux symboliques, la Cathédrale endommagée par deux frappes attribuées aux forces azéries, la Mosquée et le Centre culturel. Déjà en 1992, un violoniste avait joué dans les décombres de la bibliothèque de Sarajevo, et le 11 novembre 1989, Rostropovich l’avait fait devant le mur de Berlin en voie de démolition. La musique de ces artistes est une parole d’espérance et de résilience, car la vie sera plus forte que la mort ! Alors que les armes divisent, le langage universel de la musique réunit.
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