Quand les images sont voilées. Carême et pénitence visuelle

La « patrimonialisation » et la fréquentation des musées nous a habitués à contempler des œuvres d’art religieux dans leur vitrine, les dispositifs d’exposition visant à améliorer la visibilité des œuvres. Cela nous fait oublier que dans leur contexte initial, les œuvres d’art provenant d’églises n’étaient pas exposées continuellement à la vue des fidèles : elles pouvaient être cachées pendant un temps, puis dévoilées en certaines occasions, notamment pendant le Carême.

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Confinement…quarantaine….carême…

Le confinement consiste à se tenir à distance de la société. C’est parfois par obligation, comme nous le vivons pendant la pandémie de la Covid-19. Le confinement peut aussi être volontaire. C’est ce que vivent les moines, qui cependant accueillent et pratiquent l’hospitalité. Le confinement a sa place dans la Bible : lors du Déluge, quand Elie monte vers l’Horeb ou lorsque Jésus se retire quarante jours au désert. Chaque année, les chrétiens pratiquent le Carême appelé « sainte quarantaine », pour se préparer aux fêtes pascales. La retraite spirituelle est aussi un confinement volontaire, pour redécouvrir le vrai visage de Dieu et faire le point sur sa vie. 

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« Op hoop van zegen », la nouvelle exposition du PARCUM

Le PARCUM a imaginé une nouvelle exposition, ouverte depuis le 18 décembre passé. En cette période très particulière, le thème est plus que d’actualité : les saints protecteurs au Moyen-âge, ceux priés pour les maladies, les épidémies, les catastrophes et les calamités de notre monde.

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Évolution de l’iconographie des chasubles des XVIIe et XVIIIe siècles : enjeux de la représentation.

Dans bon nombre d’églises de nos régions, il est fréquent de trouver des vêtements liturgiques, parfois très anciens. Si les exemples du Moyen Âge sont plus rares et souvent partiellement conservés, parfois rapiécés avec des tissus modernes, les XVIIe et XVIIIe siècles nous ont livré maints exemples encore originaux dont la somptuosité ne cesse d’impressionner encore aujourd’hui. Ce patrimoine fantastique, et pourtant méconnu est malheureusement en grand danger à cause de ses conditions de conservation souvent précaires. Ces dernières années auront fort heureusement vu naître une conscientisation de la valeur patrimoniale de ces textiles liturgiques. Si leurs aspects historiques et techniques ont été le sujet d’un certain nombre d’études, le volet iconographique et son rapport au rituel restent peu étudiés. Nous nous proposons ici de faire une synthèse de nos propres recherches à ce sujet.

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Publication : « Van Eyck.  Une révolution optique » : Le  livre  de  l’exposition de Gand (2020) 

C’est non seulement le Retable de l’Agneau Mystique, véritable Somme théologique en images, qui était au cœur de l’exposition de Gand, mais l’œuvre totale des frères Van Eyck, à la rencontre de leurs contemporains et successeurs, principalement les peintres, les enlumineurs et occasionnellement les sculpteurs. Le présent volume, publié à cette occasion en plusieurs langues, fait le point sur la restauration en cours de l’Agneau Mystique depuis 2012 et sur les recherches les plus récentes au plan historique et artistique et aussi au plan de la physique et de la chimie. L’œuvre a traversé les siècles ; elle a échappé à la « furie iconoclaste », à la révolution, aux deux guerres mondiales et à la convoitise des grands. 

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Colloque : Redécouverte ou survie? La présence de l’icône en Occident du XVe siècle à nos jours

Le Colloque en ligne du Palais des BOZAR (Bruxelles), organisé par le GEMCA (« Groupe d’analyse culturelle de la première modernité ») de l’UCLouvain, le 11 décembre 2020, s’est donné pour tâche d’étudier les nombreux contacts entre la peinture occidentale et l’icône orientale, et la survie de cette dernière en Occident. Il a été introduit par Ralph Dekoninck et Ingrid Falque. La réflexion de cette journée érudite a embrassé les six derniers siècles ; elle a aussi évoqué la question du début du troisième millénaire, marqué par un certain engouement pour l’icône et par une série de « réinventions » et de « détournements » parfois surprenants. 

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Les armoiries des abbesses : s’affirmer en tant que femme dans une Eglise d’hommes ?

Ces derniers mois, nous avons exploré la symbolique des armoiries des évêques et des chanoines. Cette fois, c’est un autre pan de l’héraldique ecclésiastique que nous vous proposons de découvrir : les femmes titulaires de charges de gouvernement communautaires que sont les abbesses.

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Lire les armoiries canoniales sous l’Ancien-Régime

Nous l’avons vu le mois dernier, les armoiries épiscopales sont à la fois répandues et relativement simples à lire. Il n’en va pas de même de toutes les catégories d’armes ecclésiastiques, en particulier, les emblèmes canoniaux ! Les chapitres canoniaux sont au Moyen âge et aux Temps modernes des institutions puissantes et souvent soucieuses de leur prestige et de leurs prérogatives. Ces questions de statut et de privilèges se traduisent naturellement en héraldique… donnant du fil à retordre au Saint-Siège.

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Décoder les armoiries épiscopales ? Chapeau !

Depuis le XIVe siècle, les hommes responsables ecclésiastiques arborent de plus en plus régulièrement des armoiries, à l’instar des bourgeois et des artisans qui suivent la démocratisation progressive de cet usage auparavant nobiliaire. Les membres de la hiérarchie catholique se distinguent par une série d’éléments venant s’ajouter à l’écu : les ornements extérieurs. Ceux-ci se mêlent parfois à des ornements nobiliaires et il importe de différencier facilement les deux registres afin de pouvoir décrire le porteur des armoiries le plus facilement possible.

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CIPAR - Centre Interdiocésain du Patrimoine et des Arts Religieux